FoodLAND est un projet de recherche développement innovant visant une meilleure performance nutritionnelle des systèmes alimentaires africains. Au cours des quatre dernières années, le projet FoodLAND a travaillé avec diligence sur les problématiques urgentes liées à la malnutrition dans six pays des régions du Nord et de l’Est de l’Afrique, à savoir le Maroc, la Tunisie, l’Éthiopie, le Kenya, l’Ouganda et la Tanzanie.
Les efforts du projet ont abouti à un ensemble complet de 360 recommandations nutritionnelles pertinentes, adaptées et réalisables pour lutter contre les diverses formes de malnutrition qui prévalent dans chaque pays et s’efforçant de contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable, en particulier le volet 2.2, relatif à la réduction significative de toutes les formes de malnutrition.
En effet, des décennies de changements dans les systèmes alimentaires ont conduit à une augmentation inquiétante des formes spécifiques de malnutrition, associant des problèmes tels que le retard de croissance et l’émaciation avec des taux croissants d’obésité et de surpoids.
Dans les pays africains, ces défis se manifestent de manière particulière dans les différentes régions. Ainsi, au Maroc, bien que la sous-nutrition et la surnutrition existent, les taux de sous-nutrition diminuent tandis que ceux de surpoids et d’obésité augmentent dans la plupart des étapes du cycle de vie. À l’enfance, la surnutrition touche davantage les garçons que les filles et à l’âge de l’adolescence, la prévalence de la surnutrition est plus élevée chez les femmes alors que chez les adultes, l’obésité est davantage un phénomène urbain et féminin.
Ces tendances soulignent le besoin urgent d’orienter les chaînes d’approvisionnement alimentaire sur les objectifs de nutrition, notamment en garantissant l’accessibilité et le caractère abordable des aliments nutritifs, en particulier pour les groupes démographiques vulnérables tels que les enfants et les jeunes mères. En effet, la situation alimentaire au Maroc a connu un profond changement au cours des dernières décennies, en raison de l’industrialisation, de l’urbanisation, du développement économique et de la mondialisation des marchés et des transitions démographiques et sociales qui ont conduit à une variation quantitative et qualitative des dépenses de consommation des ménages. L’apport énergétique excessif est courant, lié essentiellement à une consommation élevée de céréales et des sucres simples, d’aliments d’origine animale et des lipides principalement saturés, tandis que l’apport en fruits et légumes et en fibres alimentaires reste bien inférieur aux recommandations internationales.
Les recommandations nutritionnelles proposées par FoodLAND visent à combler le gap entre les comportements alimentaires actuels et une nutrition efficace et performante. Le groupe de travail sur la nutrition s’est concentré sur trois sources de données clés pour l’élaboration des recommandations : une étude documentaire approfondie axée sur la littérature scientifique récente, des enquêtes ad hoc menées dans des environnements urbains et ruraux (Meknès et Beni Mellal), avec un accent particulier sur les femmes en âge de procréer (ayant des enfants dans leurs 1.000 premiers jours), des contributions d’acteurs importants dans la nutrition pour la discussion et validation des recommandations proposées.
Promouvoir la diversité alimentaire et sensibiliser sur les conséquences d’une alimentation malsaine
Les recommandations nutritionnelles élaborées dans le cadre du projet FoodLAND pour le cas spécifique du Maroc se concentrent sur deux objectifs principaux : Promouvoir la diversification du régime alimentaire et sensibiliser les consommateurs aux risques pour la santé, liés à une alimentation malsaine et/ou déséquilibrée.
Plus précisément, la promotion d’une bonne attitude nutritionnelle à travers la sensibilisation et l’encouragement de la diversification de l’alimentation, en particulier chez les femmes rurales en âge de procréer. La proportion de personnes consommant les cinq groupes d’aliments recommandés (All5) est faible dans les populations urbaines étudiées (34,6%), et encore plus chez les populations rurales.
En ce qui concerne les conséquences d’une mauvaise alimentation, les experts soulignent l’importance d’atténuer l’augmentation des risques liés aux maladies non transmissibles. En effet, les variations du mode de vie couplées aux changements des habitudes alimentaires, en particulier la consommation excessive de graisses, de produits sucrés et de plats préparés chez les jeunes, surtout en milieu urbain, pourraient contribuer à l’augmentation des facteurs de risque pour le développement de l’hypertension, de l’obésité, du diabète, de la dyslipidémie, des maladies cardiovasculaires et même de certaines formes de cancers.
En savoir plus sur le projet H2020- FoodLAND :
FoodLAND (Food and Local, Agricultural, and Nutritional Diversity), financé par l’UE, a adopté des méthodes de recherche interdisciplinaires afin d’accroître la diversité de la production et de la consommation alimentaires dans six pays africains. En établissant un lien entre la production alimentaire et la consommation, à travers des FoodHubs locaux, le projet vise à renforcer la productivité et la résilience des chaînes d’approvisionnement alimentaire et créer de nouvelles opportunités commerciales à l’échelle locale et mondiale. Le projet vise à fournir des aliments traditionnels, sains et nutritifs, tout en encourageant la diffusion des régimes alimentaires sains axés sur la lutte contre toutes les formes de malnutrition, en particulier chez les jeunes femmes et les enfants.
Site web du projet : https://foodland-africa.eu/project/
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