Le vent a longtemps été considéré comme un facteur mineur de la croissance des plantes cultivées.
Cependant, depuis trois décennies, les travaux en micrométéorologie, biomécanique et mécanobiologie ont permis de mesurer l’ampleur du contrôle de la croissance des plantes par la perception de leur exposition au vent. Ainsi, sur peuplier, 2 600 gènes sont régulés suite à une flexion de tige mimant le vent.
Le vent est donc un facteur agronomique et sylvicole majeur. L’exposition aux effets mécaniques du vent est partiellement modifiable : lisières, haies brise-vent, densité de peuplement… Le cas extrême est celui de la serre : l’absence de stimulation mécanique provoque des effets non désirés de surcroissance en hauteur.
Le vent est un facteur environnemental complexe et l’étude de son impact sur les plantes nécessite une profonde interdisciplinarité.
Academie Française d’Agriculture