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EIMA 2022, la meilleure édition de tous les temps !

Internationalisation, richesse de la gamme et innovation

La 45e édition d’EIMA, l’exposition mondiale du machinisme agricole, qui s’est tenue à Bologne (Italie) du 09 au 13 novembre 2022, s’est clôturée sur le nombre impressionnant de 327.100 visiteurs, qui améliore le record de 2018 (317.000) et l’impose comme un événement incontournable sur la scène internationale. Comme à chaque édition, une délégation composée de distributeurs d’équipements agricoles du Maroc et du Sénégal a été emmenée par l’Agence Italienne pour le Commerce Extérieur, bureau de Casablanca (ICE).

Toujours présente aux grands évènements nationaux et internationaux qui intéressent la filière, la revue Agriculture du Maghreb rapporte à ses lecteurs les points forts de cette édition.

Le succès d’EIMA confirme l’intérêt croissant pour les technologies agricoles de nouvelle génération pour répondre aux besoins alimentaires d’une population mondiale qui augmentera de près d’un milliard d’individus d’ici dix ans – a déclaré le président de FederUnacoma, Alessandro Malavolti – et confirme comment dans chaque région du le monde, des efforts sont en cours pour innover dans les méthodes de culture, en cherchant à faire un usage savant et durable des ressources en eau et de la fertilité des sols ». “Dans cette perspective – a ajouté Malavolti – un salon professionnel comme l’EIMA a aussi une mission importante à remplir dans les années à venir“.

Le grand succès de cette édition est le fruit d’un suivi très rigoureux que nous effectuons en tant que Fédération, en essayant d’offrir aux fabricants et au public professionnel des services d’exposition commerciale de plus en plus efficaces – a ajouté la directrice générale de FederUnacoma, Simona Rapastella – et c’est aussi le résultat des investissements substantiels que nous avons consentis pour promouvoir le salon et impliquer toutes les cibles stratégiques. De même, des investissements supplémentaires ont été réalisés par le centre d’exposition Bologna Fiere pour améliorer les structures et installations du parc’’ – a conclu Rapastella.

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Délégations marocaine et sénégalaise présentes au salon EIMA 2022

Une affluence record !

Le salon de Bologne organisé par FederUnacoma a réussi à surmonter la période de deux ans la plus critique pour les salons professionnels (2020-2022), provoquée d’abord par l’urgence sanitaire puis par la situation économique difficile.

L’édition 2022 d’EIMA a atteint son meilleur résultat jamais enregistré, avec 327.100 visiteurs, dont 57.300 étrangers (160 pays), représentent différents profils professionnels. Un résultat qui renforce son leadership dans le secteur spécifique des machines agricoles, mais aussi dans le paysage des salons professionnels en termes absolus.

Et non seulement le nombre de visiteurs a été remarquable, mais aussi sa qualité. Ainsi, pendant les cinq jours de l’exposition, outre les agriculteurs et les techniciens de la mécanisation, des chefs d’entreprises, des universitaires, des politiciens et des hommes d’affaires du monde entier ont fait le déplacement, intéressés par les nouveaux produits et l’achat de technologies adaptées aux contextes agricoles les plus divers.

L’intérêt des visiteurs italiens et étrangers a touché tous les secteurs de l’exposition : des tracteurs aux composants, de l’irrigation au jardinage, jusqu’aux biotechnologies, présentées dans la zone « Energy» structurée de manière à offrir un avant-goût pratique des technologies pour l’exploitation énergétique des résidus et des productions agricoles.

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Les visiteurs étrangers, de tous les continents, ont représenté 18% de la fréquentation totale, et 80 délégations officielles d’opérateurs économiques – organisées grâce à l’Agence ICE (450 opérateurs économiques et journalistes étrangers sélectionnés parmi 80 pays représentant les cinq continents) – ont participé à des rendez-vous d’affaires dans le Pavillon des Délégations étrangères spécialement aménagé.

Dans ce cadre, les membres de la délégation marocaine et sénégalaise, invités par le bureau de l’ICE à Casablanca, pour la plupart des gérants de sociétés d’importation et de distribution d’agroéquipements, se disent très satisfaits du nombre et de la qualité des contacts établis pendant le salon, et sont persuadés qu’ils déboucheront sur des accords fructueux après le salon. « Ce salon est une excellente plateforme pour rencontrer sur un seul lieu nos fournisseurs de longue date, établir nos planifications pour l’année à venir et signer les bons de commande. Il s’agit d’un important gain de temps et d’argent puisque ça nous évite d’effectuer de nombreux déplacements pour aller à leur rencontre dans leurs pays», explique un membre de la délégation marocaine. D’autres sont venus pour la première fois à la recherche d’opportunités ou de partenaires italiens. Pour rappel, l’ICE est une agence gouvernementale italienne qui a pour mission de promouvoir, faciliter et développer les échanges commerciaux, les partenariats, les opportunités d’affaires entre les entreprises italiennes et étrangères.

A souligner que les sociétés italiennes sont très présentes au Maroc, notamment dans le secteur des machines spécialisées. En effet, contrairement aux industries allemande et américaine plutôt orientés sur les grosses machines, l’industrie italienne conçoit des engins plus petits et plus adaptées aux besoins des petites exploitations, les cultures typiques des climats chauds et des territoires à faibles ressources en eau, qui caractérisent généralement les pays méditerranéens d’Europe, d’Afrique du nord et du Moyen-Orient.

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1500 sociétés exposantes

Cette année, la surface d’exposition a occupé au total 128.000 m2, dont 8.000 situés à l’extérieur, parmi les pavillons de la foire. L’organisation du salon par secteurs d’activité (équipements, composants, irrigation, espaces verts, énergies alternatives), a permis aux visiteurs de cibler directement les domaines qui les intéressent. Pas moins de 1500 sociétés exposantes (dont 480 étrangères), représentant plus de 40 pays y ont exhibé plus de 40.000 modèles de véhicules, machines et équipements spécialisés, et organisés en 14 catégories de marchandises et cinq salons spécialisés, dont un entièrement consacré aux technologies d’irrigation et de gestion des ressources en eau: EIMA Idrotech.

Le nombre d’exposants est très positif si l’on considère que, en raison de force majeure liée aux Restrictions Covid, il manque des entreprises de certains pays importants, comme la Chine, qui étaient présentes avec plus de 300 sociétés lors de la dernière édition et qui devraient revenir, avec des fabricants d’autres pays, lors de la prochaine édition.

Ainsi, pendant 5 jours, ce rendez-vous unique a offert un panorama complet des technologies internationales et italiennes couvrant l’ensemble du cycle de la production, du travail du sol jusqu’à la récolte, en passant par le semis, l’irrigation, l’épandage des fertilisants, le traitement des plantes, le transport, … Les pavillons de la foire ont présenté divers équipements pour les cultures traditionnelles, mais aussi une gamme complète de machines spécialisés (serres, vergers et vignobles).

Du point de vu des exposants, le salon a été une vraie réussite. Les différents constructeurs ont multiplié les contacts et ont reçu de nombreux clients sur leur stand. Et ils n’étaient pas en reste de nouveautés.

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Des systèmes « high tech » pour la lutte contre la sécheresse

EIMA Idrotech, le salon spécialisé dans les technologies pour la gestion de l’eau dans l’agriculture a accueilli lors de cette édition plus de 210 industries exposantes, offrant des réponses technologiques au déficit hydrique qui touche désormais beaucoup de régions du monde. L’agriculture reste de loin le secteur productif le plus « hydrovore », avec plus de 70 % des prélèvements d’eau douce de surface et aquifères. Réduire la consommation d’eau dans l’agriculture signifie donc des économies considérables des ressources hydriques, une exigence prioritaire, notamment face aux changements climatiques en cours et aux sécheresses de plus en plus fréquentes.

Les experts pensent que la réponse ne peut être que technologique, étant donné que les systèmes les plus avancés pour le pompage et le transport de l’eau, pour l’irrigation en plein champ et dans les cultures spécialisées, assistés par des dispositifs électroniques et informatiques sophistiqués, sont aujourd’hui en mesure d’optimiser l’utilisation de l’eau et d’éviter le gaspillage.

Innovations : le cœur d’EIMA 2022

L’innovation a toujours été l’un des thèmes centraux d’EIMA International. Ainsi, dans un espace spécial au cœur du salon, ont été présentés les 62 produits primés par le concours ‘’Nouveautés techniques’’. Le nombre élevé de modèles récompensés met en évidence les investissements conséquents de l’industrie en termes de Recherche et Développement, et reflète sa capacité à passer avec une extrême rapidité à la production en série de solutions technologiques très avancées.

Par ailleurs, les machines agricoles ont désormais une mission stratégique, celle de concilier productivité maximale et sauvegarde de l’environnement, ainsi que de rendre possible l’activité agricole dans n’importe quel contexte climatique et environnemental, tout cela grâce à des technologies de plus en plus actualisées et performantes.

A souligner également que le pavillon EIMA Digital consacré aux technologies 4.0 et aux systèmes électroniques avancés, a suscité un grand intérêt avec l’exposition des robots agricoles autonomes, qui peuvent remplacer la main-d’œuvre traditionnelle et qui représentent la nouvelle frontière de l’agromécanique.

Conférences et activités parallèles

L’exposition de Bologne s’est affirmée au fil des ans comme le siège non seulement des activités commerciales liées au secteur de la mécanique agricole, mais aussi pour la diffusion des connaissances sur les innovations technologiques les plus adaptées aux différents modèles d’agriculture, dans les différents contextes environnementaux.

Cette année, FederUnacoma a mis au point un programme riche en contenu entre conférences de presse, colloques, démonstrations dans la zone démo, séminaires et ateliers, qui ont marqué les cinq jours du salon. Au premier plan, les thèmes politiques et économiques liés au développement du secteur agromécanique, le thème de la sécheresse et des changements climatiques, l’utilisation durable de l’eau, ainsi que celui des applications 4.0 et de la robotique appliquée à l’agriculture, la numérisation des véhicules mécaniques, la diffusion de l’agriculture de précision, …

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Les robots ne sont plus de la science-fiction

Dans beaucoup de pays avancés, ils sont déjà à l’œuvre dans les exploitations agricoles. Partout, la demande de robots dans l’agriculture commence à s’accroître afin d’augmenter et d’améliorer la production. Ils peuvent en effet être utilisés dans de nombreuses activités, de la taille des vignobles à toutes les pratiques nécessaires à la protection phytosanitaire et au désherbage. Ils peuvent également constituer un outil efficace pour réduire l’impact environnemental du cycle de production.

Le tracteur de l’année

Tractor of the year (TotY Awards) est un prix international créé en 1998 qui récompense chaque année les meilleurs tracteurs du marché européen sélectionné par un groupe de journalistes indépendants spécialisés dans la mécanisation agricole. Cette année, 14 tracteurs de 11 marques différentes ont concouru pour les 4 TotY Awards.

Importance de la formation

Le thème de l’éducation et de la formation des techniciens du secteur et des agriculteurs du futur était à l’honneur lors de la deuxième journée d’EIMA International. L’évolution des compétences dans le domaine agro-mécanique nécessite une nouvelle génération de techniciens qui, selon les fonctions qu’ils exerceront, devront provenir de filières d’enseignement et de formation beaucoup plus spécialisées que celles d’aujourd’hui. La question a été abordée lors d’une conférence intitulée “Réformer les lycées agricoles pour répondre aux nouveaux besoins”.

Le développement des technologies, avec une forte impulsion vers la numérisation et les premiers pas vers la robotisation, nécessiterait un traitement beaucoup plus approfondi, également pour offrir aux diplômés des opportunités d’emploi non seulement dans les exploitations agricoles mais aussi dans les réseaux d’appui technique. Dans cette optique, la formation en mécanique agricole ne concerne pas seulement les personnes qui doivent travailler dans les exploitations, mais aussi le personnel qui travaille pour les fabricants de machines et d’équipements, qui ont besoin de personnel technique à jour pour répondre à la demande croissante en technologie.

Prochaine édition en 2024

La date de la prochaine édition d’EIMA International est déjà fixée du 6 au 10 novembre 2024, mais un autre événement majeur aura également lieu l’année prochaine, avec le retour d’Agrilevante by EIMA, le salon dédié à la mécanisation des cultures en Méditerranée, qui se tiendra au parc des expositions de Bari du 5 au 8 octobre 2023.

Une industrie hautement performante

La fédération italienne FederUnacoma (Fédération nationale des constructeurs de machines pour l’agriculture) rassemble les associations de constructeurs de machines, équipements et technologies pour l’agriculture, le jardinage et l’entretien. Les entreprises membres de la Fédération jouent un rôle très important sur la scène internationale, se plaçant aux toutes premières places en termes de capacité de production, d’étendue de la gamme des produits et d’efficacité de réponse aux exigences les plus variées de l’agriculture et des secteurs connexes.

L’immense gamme de machines produites place l’Italie parmi les premiers producteurs au niveau mondial et permet aux entreprises membres de FederUnacoma d’être présentes dans les marchés de chaque continent. L’industrie italienne exporte vers 170 pays et se révèle compétitive dans les marchés étrangers. Cette compétitivité vaut aussi bien pour ceux des pays possédant une agriculture hautement technologique (France, Allemagne et Etats Unis sont dans l’ordre les trois principaux marchés pour les machines italiennes), que ceux des pays émergeants et en voie de développement qui exigent une mécanisation moderne, capable de concilier les exigences de production avec la durabilité environnementale et la préservation des ressources naturelles.

Les machines spécialisées que l’industrie italienne produit pour les cultures horticoles, arboricoles et viticoles, sont demandées dans le monde entier parce qu’elles sont adaptées aux modèles d’agriculture les plus différents. Les types de machines agricoles qui rentrent dans la sphère des compétences de la Fédération comprennent, au-delà du tracteur, les machines pour le travail du sol, le semis, le repiquage et la fertilisation, la protection des cultures, l’irrigation, la récolte, le premier traitement et le stockage des produits ainsi que pour les élevages, la manutention et le transport, la sylviculture et le traitement de la biomasse d’origine agricole et forestière en plus du secteur du jardinage (professionnel et amateur) et le domaine des pièces détachées.

Forte demande sur le marché mondial

Les ventes de véhicules mécaniques pour l’agriculture ont maintenu de bons niveaux au cours des deux dernières années et demie, caractérisées par de graves crises économiques consécutives à la pandémie de Covid et à la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Au cours des neuf mois de janvier à septembre 2022, le marché se maintient à des volumes supérieurs à ceux d’avant la pandémie de 2020, bien qu’entre la fin de cette année et la première partie de 2023, le secteur soit destiné à subir les effets de l’inflation et de l’incertitude géopolitique. Perspectives positives pour les années à venir, en réponse à la demande croissante de denrées alimentaires, tant en quantité qu’en qualité.

Les crises économiques qui ont frappé l’économie mondiale au cours des deux dernières années n’ont pas réussi à stopper le processus de développement de la mécanisation agricole. Au cours de l’année 2020, dévastée par la pandémie de Covid, entraînant le blocage forcé des activités de production et le ralentissement de tout le système du commerce, des transports et de la logistique, le marché mondial des tracteurs s’est globalement bien maintenu, clôturant avec une augmentation de 7,7 % (2 200 000 tracteurs nouvellement immatriculés)., avec des augmentations notables aux États-Unis (+10 %), en Inde (+13 %) et en Europe (+16,6 %), une phase d’expansion dont la Chine est restée exclue, toujours aux prises avec l’urgence Covid et ses restrictions, ainsi qu’avec une mauvaise conjoncture économique interne. Dans l’ensemble, le marché des machines agricoles a augmenté d’environ 13 % en 2021. Même cette année, face à la grave crise politique et économique provoquée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine, malgré la croissance impressionnante de l’inflation, du coût de l’énergie qui a atteint des niveaux impensables et la persistance des difficultés liées à la disponibilité des matières premières ferreuses et plastiques, ainsi qu’au coût de la logistique et des transports, les machines agricoles ont maintenu de bons niveaux de vente. Dans les neuf mois de janvier à septembre 2022 – ce sont les données diffusées par FederUnacoma cet après-midi à Bologne, au cours de la conférence de presse de présentation de EIMA International – les ventes en Inde indiquent un nombre de tracteurs égal à 665 000 unités, ce qui correspond à une baisse d’à peine 2,3 % par rapport à la même période de 2021. Au cours de la même période, le marché américain a enregistré 210 000 unités, soit une baisse de 14,3 % par rapport à 2021, mais avec un volume de ventes qui reste supérieur aux niveaux pré-Covid. Le marché européen semble lui aussi se situer à des niveaux tout à fait respectables, même s’il subit la détérioration de la situation économique générale (-7,6 % au cours des neuf premiers mois de 2022). Des pays porteurs comme l’Allemagne et la France affichent une bonne tenue au cours de ces neuf mois : l’Allemagne marque une baisse de 7,4 % pour les tracteurs, en maintenant un volume de ventes (23 400) supérieur au niveau d’avant le Covid de 2019. La France enregistre une baisse de 4,5 % (23 500 unités, soit plus que le chiffre pré-Covid de 2019), tandis que l’on note une croissance spectaculaire de marchés plus modestes comme ceux de la République tchèque, de la Hongrie, de la Serbie et de la Croatie. Un discours à part doit être tenu pour la Chine, où le marché poursuit également en 2022 sa phase négative, déterminée par des conditions économiques générales défavorables (-1 % des ventes de tracteurs au premier trimestre 2022 après avoir atteint -20 % en 2021). « L’évolution globale du marché confirme que la demande de mécanisation agricole est désormais une constante dans le scénario économique mondial – a observé Alessandro Malavolti, président de FederUnacoma – même si la situation économique générale, l’inflation et les politiques restrictives mises en œuvre par les Gouvernements, en plus de la baisse possible de la rentabilité de l’agriculture à cause de l’augmentation des coûts de production, ne pourront pas ne pas peser sur le budget de cet année, et sur les premiers mois de l’année prochaine ».« Les opérateurs du secteur agromécanique – a ajouté Alessandro Malavolti – espèrent que le marché puisse reprendre sa marche rapidement, dès que la conjoncture économique sera meilleure. Par ailleurs, le secteur agricole est appelé à croître au niveau mondial au cours des prochaines années, pour répondre aux besoins d’une population qui passera de 7,8 milliards de personnes recensées en 2021 à un total de 8,6 milliards en 2031 (près d’un milliard de plus en seulement dix ans). D’ici la prochaine décennie, la production agricole mondiale devrait augmenter de 17 %, principalement entraînée par la Chine, puis par l’Inde et d’autres régions de l’Asie et du Pacifique, tandis que l’Afrique subsaharienne verra également sa capacité de production augmenter. L’augmentation des rendements laisse prévoir une croissance de la production céréalière, même si ce sont les viandes qui enregistreront les progrès les plus importants, avec +16 % au cours des dix prochaines années pour la volaille et +17 % pour la viande porcine. Au total, on estime qu’en 2031, la production mondiale de viande atteindra 377 millions de tonnes (+15 %), pour répondre à une demande provenant principalement des pays en voie de développement ainsi que des pays émergents. L’agriculture et l’élevage auront une répartition géographique plus large – c’est le scénario décrit dans les rapports de l’OCDE et de la FAO – car de nombreux pays tendront à une plus grande autonomie d’approvisionnement en réduisant en partie leur dépendance vis-à-vis des cinq grands producteurs actuels de la planète, à savoir la Chine, les États-Unis, l’Union européenne, le Brésil et la Fédération de Russie. Si dans les pays émergents et en voie de développement les technologies visent surtout à l’accroissement de la production – a-t-on observé au cours de la conférence – dans les pays plus avancés, et surtout en Europe, les innovations technologiques visent surtout à la durabilité environnementale et à la préservation des ressources naturelles, selon le modèle qui est résumé dans le Green Deal et rendu opérationnel par les mesures de la nouvelle Politique Agricole Communautaire. Ce scénario estime que le marché de la mécanisation agricole pourrait croître de manière substantielle dans les années à venir. Les données d’Export Planning sur le commerce mondial des machines agricoles indiquent que celui-ci devrait subir une croissance de 5,7 % entre 2023 et 2026.

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