Recourir au numérique est un préalable auquel s’attache l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) pour accompagner les agriculteurs dans leur quotidien et asseoir les bases d’une agriculture durable, compétitive et innovante.
Dans sa quête de mieux servir notre agriculture, l’INRA a noué un partenariat avec SOWIT, une entreprise spécialisée dans l’utilisation de l’intelligence artificielle au service du développement de l’agriculture africaine et ce pour mieux optimiser la gestion des cultures, rationaliser les processus de prise de décisions à l’échelle spatiale, parcellaire et territoriale.
Inscrit dans cette nouvelle tendance de mieux agir, le tandem « INRA – Société SOWIT » conjuguent leurs efforts pour mettre à la disposition de nos agriculteurs des outils d’aide à la décision (OAD) selon la localisation de leurs champs, le type de culture à préconiser, l’itinéraire technique à adopter et les conseils agricoles en adéquation avec leurs situations.
S’appuyant sur le numérique et les outils technologiques de pointe, en l’occurrence les drones, un pas de plus sera franchi pour mieux capter et partager les données en des temps optimums, de disposer de processus fins d’observation des situations biophysiques des milieux de culture, de mieux caractériser le végétal et par conséquent réduire ostensiblement les incertitudes pour une meilleure prise de décision.
En effet, et grâce aux capteurs multi spectraux, les drones permettent de capter un certain nombre de données pour fournir un conseil agronomique personnalisé aux agriculteurs via des algorithmes certifiés. Ils permettent également de réaliser des opérations culturales, en l’occurrence les traitements phytosanitaires, l’apport des engrais, le lâcher des auxiliaires, etc. L’utilisation des drones est d’une grande utilité pour les cultures à accès difficiles comme le riz et la canne à sucre. Par l’utilisation des caméras spécifiques, les drones procèdent également au diagnostic de la végétation sans contact pour estimer plusieurs paramètres agro-morphologiques et agronomiques tels que l’indice de végétation, le nombre de plants par unité de surface, la floraison, l’estimation de la production et le calcul d’autres indicateurs pertinents pour les essais menés dans le cadre des expérimentations de la recherche agronomique.
Par sa portée, le numérique augure d’une nouvelle ère pour l’agriculture aujourd’hui et de demain, joint au processus de prise de décision des utilisateurs peu informés, facilite les modalités d’accès à l’information, fait émerger de nouveaux enjeux, préconise de nouvelles formes de réponse, reconfigure les filières de production. Autant de préalables qui nous interpellent tous pour mieux agir et promouvoir l’agriculture de précision au Maroc.