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PULVÉRISATION : La dérive, une préoccupation grandissante

PULVÉRISATION

La dérive, une préoccupation grandissante

Protection de l’environnement, directive Glyphosate, Zone de Non Traitement (ZNT), matières actives dans l’air et dans l’eau, bassins versants, bonnes pratiques de pulvérisation, tous ces sujets d’actualité ont un dénominateur commun : la DERIVE des matières actives.

En effet, la pulvérisation agricole est face aux contraintes environnementales et à l’opinion publique : les pertes de matières actives dans l’environnement ne sont plus tolérées. La « dérive » fait donc partie de ces préoccupations grandissantes.

Mais qu’est-ce que la dérive et à quoi est-elle due ?

La dérive c’est le fait de s’écarter de sa direction ; en matière de pulvérisation, cela représente l’ensemble des petites gouttelettes qui n’atterrissent jamais sur leur cible (gouttes < 100 microns) : la dérive est matérialisée par les embruns, le brouillard de pulvérisation. Cela constitue donc un problème environnemental mais aussi d’efficacité des produits.
Ainsi, plus on va « fabriquer » des petites gouttelettes, plus on favorise la dérive, donc le transfert de matière active dans l’environnement .

Pour mieux maîtriser le phénomène de dérive, il est important de connaitre les paramètres qui favorisent la production de petites ou de grosses gouttelettes :

– La formulation des produits : (elles sont précisées sur tous les bidons)
* poudres et granulés solubles (WG, SG …) : favorisent la fabrication de très petites gouttes
* formulations solubles dans l’eau (SL, SC, EW…) : favorisent les petites gouttes
* formulations solubles dans l’huile (OD, EC…) : favorisent des gouttelettes plus grosses

– La formulation des adjuvants :
* Les amines grasses provoquent des très petites gouttelettes donc amplifient la dérive.
* Les huiles minérales sont plutôt neutres vis-à-vis de la dérive.
* Les huiles végétales ne posent pas de problème de dérive.
* Les terpènes (Héliosol), les organo-silicones (Silwet L-77), les lécithines de soja (LI 700, Gondor) et la dernière génération d’oléimouillants (Astuss) possèdent la mention officielle de « limitation de la dérive ». Ces adjuvants diminuent la quantité de gouttelettes qui dérivent. 

– La pression : plus on augmente la pression de pulvérisation, plus on augmente le nombre de  gouttelettes sensibles à la dérive 

– Le débit : plus le débit de la buse est faible, plus on a de petites gouttelettes.

– L’angle : plus l’angle de la buse est grand, plus l’orifice est « pincé » et plus les gouttelettes sont fines. Ainsi une buse de 110° provoque plus de dérive qu’une buse de 80°.

– Le type de buses :

Classement des buses des plus favorables aux moins favorables a la dérive:

– buse à double fente : nombreuses petites gouttes 

– buse à fente classique

– buse à dérive limitée avec impact favorable sur la dérive.

– buse à injection d’air qui  limite le  plus le nombre de ces gouttelettes sensibles à la dérive

– Le vent : il ne change pas la taille des gouttes mais amplifie le phénomène de dérive en détournant de nombreuses gouttes vers les parcelles voisines ou les cours d’eau pour les plus grosses et vers l’atmosphère pour les plus petites.

            Quelques indications chiffrées :

– 0 à 15 Km/h : tous les traitements sont possibles.

– 15 à 20 Km/h : tous les traitements sauf les herbicides.

– + de 20 Km/h : on ne traite pas (20 Km/h = quand le vent soulève la poussière et les feuilles de papier et quand les petites branches d’arbres sont constamment agitées).

 

– Les conditions climatiques : elles ne changent pas la taille des gouttes mais plus la température est élevée et l’hygrométrie faible, plus les gouttelettes s’évaporent et plus leur durée de vie est courte. En outre, plus les gouttelettes sont fines plus elles sont soumises à ce phénomène.

 

En résumé : il est très important et possible de mettre en œuvre tous les moyens pour limiter les pertes de produits par dérive mais il ne faut pas oublier que des gouttelettes trop grosses ( > 400 microns, non soumises à la dérive) ont du mal à tenir sur le végétal et ont tendance à ruisseler, ce qui n’est pas forcément mieux …

Source : terre-net

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