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POURQUOI ÉLIMINER LE GLUTEN BÉNÉFICIE AUSSI À DES PERSONNES NON ALLERGIQUES NI CŒLIAQUES

POURQUOI ÉLIMINER LE GLUTEN BÉNÉFICIE AUSSI À DES PERSONNES NON ALLERGIQUES NI CŒLIAQUES

Manger sans gluten est favorable à trois catégories de population : les cœliaques (1%), les allergiques au blé (0,5%) et… les personnes, beaucoup plus nombreuses, ayant une sensibilité intestinale pour les aliments qui le contiennent. Or le gluten lui-même serait ici hors de cause !

En quelques années, il est devenu l’ennemi public numéro un de nos assiettes : le gluten est cet ensemble de protéines contenues dans les céréales comme le blé, l’orge ou le seigle. En France, près de 5 millions de personnes auraient adopté du pain, de la charcuterie, des plats cuisinés sans gluten (60 millions de consommateurs, février 2016). Or, c’est loin d’être justifié scientifiquement.

“Pour la plupart d’entre nous, il n’y a aucun intérêt démontré à suivre un régime sans gluten. Les personnes en bonne santé peuvent en ingérer sans aucun danger” , souligne Bruno Bonaz, chef du service de gastro-entérologie au CHU de Grenoble.

Disons-le tout net : le régime sans gluten n’est nécessaire que pour les personnes souffrant d’une allergie au blé (troubles respiratoires ou digestifs, démangeaisons, œdèmes déclenchés par l’ingestion de gluten) ou d’une maladie cœliaque (une inflammation déclenchée par la gliadine, une protéine du gluten, qui provoque des lésions sur la paroi de l’intestin grêle). “Dans ces deux cas, l’ingestion de très faibles quantités de gluten déclenche la maladie. Le régime sans gluten est donc un impératif. Cela dit, l’allergie au blé touche à peine 0,5 % de la population, et la maladie cœliaque moins de 1 %.”

Une sensibilité au gluten concernerait 6 % de la population

Mais quid de ceux qui disent souffrir d’hypersensibilité au gluten, dite aussi “sensibilité au gluten non cœliaque” (SGNC), soit autour de 6 % de la population selon certaines études ? Si la réalité de ce trouble est admise par la plupart des scientifiques, ils ne disposent cependant d’aucun marqueur biologique permettant de le diagnostiquer — à la différence de la maladie cœliaque, dont le diagnostic se base sur la recherche, dans le sang, d’anticorps spécifiques.

Pourtant, ces patients décrivent les mêmes symptômes (maux de ventre, ballonnements, troubles gastriques, fatigue…) et affirment se sentir mieux quand elles évitent le gluten.

En cause : des sucres qui fermentent

Plusieurs scientifiques pensent que si le régime sans gluten les soulage, ce n’est peut-être pas dû à la suppression du gluten lui-même… mais à celle d’autres composés présents dans les aliments renfermant du gluten. En particulier un ensemble de sucres appelés Fodmaps (comme les oligo-saccharides), présents dans le blé, l’orge et le seigle, que personne ne digère correctement et qui fermentent au niveau du côlon. Apportés en trop grande quantité à cause d’un régime déséquilibré, ils pourraient être à l’origine des douleurs et ballonnements.

D’autres chercheurs suggèrent que la SGNC pourrait être liée à la molécule ATI, une protéine présente dans les céréales qui l’utilisent pour se défendre des insectes. A moins que tout cela soit lié au stress, auquel cas arrêter le gluten aurait une sorte d’effet… placebo !

Source : Science et vie

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