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Attention à l’helminthosporiose de l’orge

Attention à l’helminthosporiose de l’orge

Dans la plupart des régions productrices d’orge d’hiver en 2017, l’helminthosporiose qui avait pourtant disparu depuis plusieurs années a fait son retour. En Normandie et dans le Centre, par exemple, elle a été la maladie dominante cette année. Dans le nord-est, sa nuisibilité est montée jusqu’à 25 q/ha dans les essais BASF. Autre phénomène observé, la maladie a touché Étincel, variété d’orge la plus cultivée en France – 85 % des orges de brasserie d’hiver en 2017 -, pourtant classée peu sensible. Dans les guides d’Arvalis-Institut du végétal, Étincel est d’ailleurs passée de « peu sensible » à l’helminthosporiose avant les semis 2016, à un avis « défavorable » vis-à-vis de cette maladie pour les semis de 2017.

Florent Cornut, responsable développement chez Secobra, obtenteur de la variété Étincel, explique que « des évolutions en matière d’agressivité des maladies vis-à-vis des variétés peuvent survenir. On l’a constaté sur blé, avec les rouilles par exemple, avec des sensibilités plus grandes à la rouille jaune d’une année sur l’autre. Mais le phénomène peut aussi se manifester avec d’autres champignons. Même lorsque l’on retient une variété tolérante, il faut rester vigilant et surveiller ses parcelles. »

Renforcer le traitement à dernière feuille étalée

Ces dernières années, un développement des résistances à différentes substances actives a été constaté, ainsi qu’une évolution du comportement des variétés. Pour lutter contre l’helminthosporiose, BASF recommande d’associer des mesures agronomiques telles que l’allongement des rotations ou la destruction des repousses en interculture, un choix variétal et une protection fongicide adaptés.

La firme préconise, pour 2018, de diversifier les familles chimiques du programme global de protection de la culture et de renforcer le traitement contre l’helminthosporiose, au stade dernière feuille étalée – sortie des barbes. « Il faut opter pour un traitement qui associe trois modes d’action, un SDHI, un triazole et une strobilurine efficace contre la maladie », détaille Stéphane Gontier, chef de produit fongicides céréales chez BASF. Il a constaté dans les essais « un intérêt tout particulier de la picoxystrobine et de la pyraclostrobine ou F500, par rapport aux autres strobilurines. La F500 a par exemple permis un gain de rendement de 8 q/ha en plus du traitement classique, dans un essai à Écouis (Eure) touché par l’helminthosporiose. »

Source : Terre-net

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