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EST-IL VRAI QUE LES POMMES SONT MOINS NUTRITIVES QU’AUTREFOIS ?

On soupçonne les pommes comme les autres fruits et légumes d’avoir perdu une grande partie de leur contenu en vitamines et minéraux au fil des sélections par les agriculteurs. Mais cette idée est aussi répandue qu’infondée ! Explications.

“C’était meilleur avant”, entend-on souvent. Ainsi, les pommes seraient aujourd’hui devenues farineuses et n’auraient plus de goût. Pis : elles renfermeraient même moins de vitamine C que celles cultivées dans les aimées 1950 !

Cette idée, absolument fausse, est entretenue par des études scientifiques essentiellement réalisées aux États-Unis et en Angleterre à la fin des années 1990. Ces publications affirmaient à l’époque que, depuis soixante ans, les quantités de vitamines et de minéraux avaient drastiquement diminué, non seulement dans les pommes, mais plus largement dans tous les fruits et légumes. .. Ainsi, nos pommes contiendraient 100 fois moins de vitamine C qu’en 1950, nos carottes auraient perdu 75 % de leur magnésium et nos épinards plus de 90 % de leur cuivre !

En réalité, il n’existe, pas plus aujourd’hui qu’il y a soixante ans, une seule sorte de pomme, mais une multitude de variétés (environ un millier dans le monde) aux contenus nutritionnels très différents. Or, à variété égale, fruits ou légumes n’ont quasiment pas vu leurs apports diminuer. “La teneur en vitamine C des pommes diffère au moins d’un facteur 10 suivant la variété, l’exposition du fruit, la date de récolte et la durée de conservation… et cela n’a pas changé depuis les années 1950”, atteste Catherine Renard, directrice de l’unité Sécurité et qualité des produits d’origine végétale de l’université d’Avignon.

Pour preuve : des données relevées entre 1947 et 1959 indiquent, selon les variétés de pomme, des taux de vitamine C pouvant varier de 3 à 30 milligrammes pour 100 grammes de fruit, quand, en 2013, le Centre d’information sur la qualité des aliments évaluait leur teneur entre 1 et 25 mg/100 g.

Astuce : privilégier les variétés de saison

Pour autant, on ne peut ignorer que la sélection génétique, les méthodes de culture, les conditions de transformation et de conservation peuvent effectivement contribuer à appauvrir les qualités nutritives de nos fruits et légumes. En effet, en augmentant la vitesse de croissance des plantes, sélection génétique et usage de fertilisants restreignent, de fait, la période d’élaboration des micronutriments…

Pour bénéficier de toutes les vertus de nos pommes ou de nos carottes, il est donc conseillé de diversifier les variétés en privilégiant, dans la mesure du possible, celles de saison – en octobre, par exemple, les Belles de Boskoop ou les Fuji -, et en limitant leur conservation et leur transformation. Car la vitamine C est très labile : une pomme gardée au frigo pendant un an n’en contient plus du tout ! C’est d’ailleurs l’une des raisons qui ont fait perdre leur goût aux tomates…

Source : Science & vie

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