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plateforme de recherche céréales

Région de Settat

le CYMMIT amorce un projet de recherche international

Par El Mostafa DARID, attaché de communication, INRA Settat

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Un groupe d’experts internationaux du CIMMYT (Centre international d’amélioration du maïs et du blé) s’est rendu au centre régional de la recherche agronomique de Settat pour étudier la possibilité de mise en place d’une plateforme de recherche dans notre pays. Le Domaine expérimental de Sidi El Aidi a été désigné pour accueillir cette plateforme d’envergure internationale. Ce site a été choisi par les experts en raison de sa représentativité des zones du semi-aride du Maroc, sa proximité et la disponibilité des moyens d’irrigation qui facilitent la poursuite des essais sans trop dépendre des aléas climatiques des mauvaises campagnes. L’équipe d’experts était accompagnée par le secrétaire général de l’INRA, R. Dahan, des experts de l’ICARDA, des cadres de l’ONCA, d’une équipe de chercheurs et de certaines associations pilotes du semis direct dans la région. La délégation a visité également l’unique modèle de l’agriculture de conservation dans la région à Oued Zem où un projet maroco-australien avait entrepris des actions de développement sur le semis direct.

Au domaine expérimental de Sidi El Aidi, lieu retenu par les experts du CIMMYT, des éclaircissements sur la nature des essais entrepris furent fournis aux visiteurs par les chercheurs, avant de regagner un site pilote de recherche et développement sur le semis direct au sud de Settat. Les deux escales furent le théâtre de débats avancés, d’échange d’expériences sur les contraintes et les défis de l’agriculture pluviale entre les experts du CIMMYT et ceux du Centre de Settat qui détiennent une expérience de terrain des zones arides et semi-arides depuis plus de 40 années.

Ce projet envisage le soutien de la compétitivité de la filière marocaine de sélection du blé pour une production durable et de qualité. Ce projet compte rassembler une multitude de partenaires en liaison avec le développement de la céréaliculture dans la région. Dans un effort sans précédent, le CYMMIT combine de nouvelles technologies de génotypage et de phénotypage pour identifier les facteurs génétiques responsables des caractères d’intérêt agronomique tels que le rendement, la qualité et la tolérance aux stress biotiques et abiotiques. Il permettra de développer de nouvelles méthodologies de sélection et utilisera des ressources génétiques inexploitées pour identifier et combiner de nouvelles variétés plus performantes dans des conditions de culture respectueuses de l’environnement et adaptées aux changements climatiques. Le blé, la céréale la plus cultivée au monde, constitue une ressource essentielle pour l’alimentation humaine et animale. Du fait de l’explosion démographique de ces dernières décennies, des changements d’habitudes alimentaires, de l’envolée des prix des fertilisants et des produits phytosanitaires et des effets du changement climatique, la production mondiale de blé n’a pas été suffisante pour satisfaire la demande au cours des 10 dernières années. Dans les grands pays producteurs, les rendements stagnent depuis 1995, suite essentiellement à l’impact du changement climatique. Pour répondre au formidable défi de produire mieux en quantité et qualité au sein d’un système durable, de nouvelles méthodes de sélection plus prédictives et à cycle plus court doivent être mises en place en sélection du blé.

Qu’est ce que le CYMMIT ?

Le CIMMYT est une institution de recherche agronomique qui œuvre pour  améliorer les moyens de subsistance chez les populations démunies du monde via l’amélioration des semences de blé et de maïs, principales cultures vivrières dans le monde. Cette organisation est créée suite à un programme déclenché en 1943 au Mexique conjointement par le gouvernement mexicain et la Fondation Rockefeller. Tout le monde connait l’un de ses plus célèbres membres Norman Borlaug, considéré comme le père de la Révolution verte. Elle a son siège à Mexico et diverses représentations en Afrique, en Amérique latine, en Asie et en Australie. Le CIMMYT embauche une centaine de chercheurs spécialisés de haut rang et des centaines de collaborateurs venant de 40 pays. Ses financements proviennent de sources variées notamment la Banque mondiale, les États-Unis, l’Union européenne, la Suisse, le Japon, la fondation Rockefeller, ainsi que le Mexique qui accueille le site principal. Le CIMMYT est l’un des quinze centres de recherche spécialisés relevant du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR).

 

 

 

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