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Maraîchage : Tomate; innovation, valorisation et qualité

Tomate :

Innovation et valorisation

L’innovation revêt de multiples facettes dont la diversité variétale (goûts, formes, couleurs…) et technologique (emballages, matériels…). Innover est nécessaire pour développer la compétitivité des entreprises de la filière, favoriser la consommation des fruits et légumes (frais et transformés). Le consommateur refusant de plus en plus le modèle industriel, l’innovation permet d’accentuer des valeurs liées à l’environnement, au développement durable, sans oublier le caractère pratique. Par exemple, la tomate a bénéficié d’innovations variétales qui ont permis sa segmentation, entraînant une hausse de sa consommation.

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Par ailleurs, des variétés disparues ou en perte de vitesse ont été remises sur le marché sous une autre forme (mini-légumes) et ont connu un regain de consommation. De même, de nouveaux procédés ont vu le jour pour améliorer la qualité des fruits et légumes (atmosphère contrôlée, contrôle de la qualité gustative, packaging, brumisation et nébulisation, matériels de plantation et de récolte, traitements, production raisonnée et intégrée, transport…). A cet égard, le salon Fruit Logistica de Berlin s’impose aujourd’hui, comme le rendez-vous mondial des produits et services de la filière fruits et légumes…

 

Améliorer le rendement d’une façon spectaculaire !

Les scientifiques du laboratoire Cold SpringHarbor (CSHL) à New York (Etats-Unis) ont découvert une nouvelle méthode pour améliorer les rendements d’une façon spectaculaire. Une équipe dirigée par le professeur agrégé Zachary Lippman a découvert un certain nombre de variations génétiques qui pourraient améliorer jusqu’à 100% la production des tomates.

“Traditionnellement, les producteurs se basaient sur la variation naturelle des gènes pour accroître les rendements. Toutefois, ces rendements ont stagné,” affirme Lippman. “Les producteurs ont un besoin immédiat de trouver de nouvelles manières pour produire plus de nourriture.”

Lippman a rajouté que “l’architecture de la plante est le résultat de l’équilibre délicat entre la croissance végétative (bourgeons et les feuilles) et la production de fleurs. Pour augmenter les rendements des cultures, nous voulons des variétés qui produisent autant de feuilles et tiges que de fruits, même si cela nécessite de l’énergie, une énergie produite dans les feuilles”.

Pour les tomates et pour d’autres plantes qui produisent des fleurs, l’équilibre entre la croissance végétative et générative est contrôlée par deux hormones antagonistes appelées florigène et antiflorigène.

Lippman et ses collègues ont montré que l’équilibre entre le florigène et l’antiflorigène pourrait ne pas être optimal pour les plants de tomates, en dépit de la longue période pendant laquelle les variétés naturelles ont été cultivées. L’étude a identifié une série de nouvelles mutations génétiques qui ont permis pour la première fois de régler l’équilibre entre le florigène et antiflorigène.

Cet équilibre maximise la production des fruits sans affecter l’énergie produite par les feuilles qui sont nécessaires pour soutenir ces fruits. “Nous avons constaté qu’il existe différentes combinaisons qui augmentent considérablement les rendements pour les tomates cerises et les autres types de tomates destinées à la consommation en frais, par rapport aux tomates qui sont traitées pour préparer la sauce, le ketchup et d’autres produits en conserve.”

 

Source :

hortalizas.com

agriculturemoderne.com

 

Production mondiale de tomates

Il existe entre 13 000 et 14 000 variétés de tomates dans le monde, mais environ 500 sont cultivées de façon industrielle, parfois biologiquement, pour une production de 120 millions de tonnes chaque année, soit 4 000 kg de tomates produites chaque seconde.

La production mondiale est en constante hausse et est passée de 64 millions de tonnes en 1988 à 120 de nos jours. La Chine est le principal producteur avec plus d’une quart du total (33,6 millions de tonnes). Elle est suivie par les Etats-Unis (11,5 millions de tonnes) et la Turquie (10 millions de tonnes).
Ce fruit, considéré souvent comme légume, est issue d’une plante herbacée originaire du Pérou. Il est arrivé en Europe après la conquête de l’Amérique du Sud par les Espagnols, qui le distribuèrent dans leurs possessions, notamment en Italie où la tomate jaune fut très tôt cultivée, bien avant la tomate rouge.

La tomate est cultivée dans 170 pays de manière industrielle. Grâce à la production sous serre, on la trouve également dans des pays ayant des climats froids ou des saisons courtes (Russie, Pays-Bas, Suède, Suisse, Canada).

Ces dix dernières années la progression de la production de tomates a été de 35%. Ce bond phénoménal est du au déploiement des tomates hybrides développées dans des laboratoires notamment aux Etats-Unis, mais aussi en Europe et en Israël.

 

La qualité organoleptique 

La qualité organoleptique d’un fruit représente l’ensemble des sensations perçues par les cinq sens à son contact. Face aux exigences de la filière, la tomate est devenue un produit de plus en plus standardisé. Certaines composantes de la qualité organoleptique, notamment les aspects visuels, sont maintenant irréprochables, alors que d’autres sont encore largement critiqués (saveurs, aromes, texture). Aujourd’hui, le meilleur moyen de caractériser la qualité organoleptique des fruits reste l’analyse sensorielle. En effet, si la substitution de cette méthode d’analyse par des mesures physiques et chimiques semble envisageable pour des caractères tels que la saveur sucrée ou acide, et la fermeté, en revanche la texture ou les propriétés aromatiques du fruit ne peuvent pas être fidèlement estimées à l’aide de mesures instrumentales. Néanmoins, le recours à l’analyse sensorielle est lourd et coûteux. La recherche tente donc de le remplacer par la sélection assistée par marqueurs.

 

La qualité nutritionnelle

En France, parmi les recherches fondamentales de l’Inra figurent des travaux sur l’amélioration des qualités nutritives de la tomate. Ainsi, le laboratoire agronomie et environnement de Nancy a montré que des périodes ciblées de carence en azote des plants permettaient d’augmenter les teneurs en polyphénols des tomates. Cette découverte n’a pas encore été expérimentée en serre, alors qu’elle serait facile à mettre en œuvre sur cette culture hors-sol.

Les vitamines telles que l’acide ascorbique (vitamine C) ont des bénéfices nutritionnels reconnus pour le consommateur. Les fruits et légumes sont notre principale source d’acide ascorbique et fournissent 70% de la vitamine C dont a besoin l’homme qui n’en synthétise pas. La tomate représente une source majeure de vitamine C en raison de la forte consommation de ce fruit. Une tomate peut contenir entre 10 et 50 mg/100g de matière fraîche de vitamine C et est donc assez riche en cette vitamine. Les fruits des espèces sauvages de tomate sont souvent très riches en vitamine C et sont une source de variabilité pour améliorer ce caractère. Des chercheurs ont donc focalisé leurs travaux sur la qualité nutritionnelle sur la vitamine C. Certaines des approches globales concernent également le lycopène, autre métabolite secondaire d’intérêt de la tomate.

 

Le réfrigérateur, pire ennemi de la tomate

Le goût de la tomate passe aussi par l’habitude des consommateurs. Et là, pas d’hésitations : la tomate ne se met pas au réfrigérateur, mais se laisse à l’air ambiant, même s’il fait très chaud. Des chercheurs français ont ainsi étudié le devenir d’une partie des 400 composés organiques volatils déterminés chez la tomate. Résultat : le conditionnement à 4°C provoque une destruction massive de ces COV.

 

Les préférences des consommateurs

Une récente étude réalisée par le CTIFL en France (première destination de la tomate marocaine), a confirmé la place de la tomate dans le panier de la ménagère. Il s’agit d’un légume de consommation très courante. Ainsi, en 2013, 94,3% des 1000 personnes interrogées déclarent «manger de la tomate fraîche, crue ou cuite, ne serait-ce que de temps en temps». La Grappe enregistre le taux de notoriété le plus élevé des sept types étudiés. Elle jouit également d’une véritable cote d’amour: 40% des personnes qui la consomment déclarent la préférer. Sa formidable progression peut s’expliquer aussi par sa bien meilleure accessibilité financière. Par ailleurs, à ce jour, malgré la forte augmentation des références, la consommation est stable depuis 10 ans.

La Grappe enregistre le taux de notoriété le plus élevé (94,2%) devant la Cocktail (87,3) puis la Cerise (74,8%). Les branchées sont bien reconnaissables, le type le plus petit aussi. Le type Marmande est reconnu par deux consommateurs de tomate sur trois (66,8%).

Le type Ronde gros calibre nommée ici Charnue le talonne (63,8%). Les types Ronde et Allongée ont été reconnus par un enquêté sur deux, respectivement 51% et 49,5%. Viennent ensuite les «variétés anciennes».

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